Bonjour ! Aujourd’hui, nous allons aborder l’art délicat de la création de logo. Dans cet article, je vais vous partager quelques clés pour vous aider à créer un logo qui fonctionne, ainsi que quelques retours d’expérience qui vous feront (je l’espère) gagner du temps si vous souhaitez créer un logo.
Cet article fait écho à un petit condensé que j’avais proposé sur Linkedin et que j’avais envie d’approfondir ici, pour ceux et celles qui aiment lire au coin du feu (ou ailleurs).
Vous êtes prêts ? C’est parti !
Le logo : définition
Avant toute chose, il faut avoir en tête ce qu’est un logo.
» Un logo ou logotype est une représentation graphique d’une marque ou d’une entreprise qui est utilisée sur les différents supports de communication.
Le logo doit donc généralement posséder, entre autres, des qualités d’évocation de l’activité et des valeurs de l’entreprise, mais également des qualités de lisibilité. Pour éviter un effet de discordance, le logo doit évoluer en même temps que l’entreprise ou la marque et ses ambitions à travers les refontes de logo. «
Source : https://www.definitions-marketing.com/definition/logo-ou-logotype/
En clair :
Le logo n’est pas une simple image. Il doit :
- Véhiculer les valeurs de l’entreprise
- Son univers
- Son ambiance
- Être facilement identifiable
- Être aussi efficace sur de petits supports que de gros supports
- Faire mouche en quelques secondes
- Durable dans le temps
- Être unique
Créer un logo est un travail qui demande de la réflexion : cela demande du temps, de la patience, de la recherche, et une bonne patte graphique.
Rien ne vous empêche de le faire vous-même : soyez juste prêt à prendre du temps pour préparer le projet.
Car si vous voulez obtenir un résultat professionnel, propre, et ne pas avoir à le changer tous les ans, mieux vaut faire bien du 1er coup.
Si vous ne savez pas faire, demandez à un professionnel. Vous pouvez même solliciter mes services (oui, c’est l’instant auto-promo), je suis toujours ravie si je peux aider !
Allez, passons aux 6 clés pour réaliser un logo qui fonctionne.
Les 6 clés pour créer un logo qui fonctionne
Note : Attention : j’ai dit « qui fonctionne », pas « beau ». La beauté c’est très subjectif ?
#1 Utiliser les bons outils
Exit Powerpoint, Word et autres générateurs automatiques
Le design, c’est comme la menuiserie, la plomberie, ou tout autre métier. Pour un résultat propre, il faut les bons outils. Oubliez la création de logos sous PowerPoint, Word, ou autre logiciel non adapté. Même Canva…
La raison : un logo doit être adaptable de l’infiniment grand à l’infiniment petit sans perdre sa qualité d’image. Le seul format qui le permette (à ma connaissance), c’est le format vectoriel. Et ça les amis, on ne peut pas le faire sous Word, PowerPoint, Excel… Et Canva, je me demande s’il ne faut pas payer un supplément. (Pour le coup, je l’ignore, si vous le savez, dites-le-moi en commentaire)
Vous allez donc perdre du temps à travailler votre logo pour qu’au final, la version soit inexploitable en dehors du .jpeg ou .png, en priant pour qu’il ne soit pas pixélisé à la fin.
Aparté : la vectorisation d’une image .jpeg / .png pour créer un logo
Depuis que je suis Freelance, j’ai reçu plusieurs demandes de gens ayant réalisé leur logo eux-mêmes qui sont venus vers moi en me demandant de « vectoriser leur logo ». Ah… ah. Comme si c’était si simple.
Il y a en effet une fonction « vectoriser » dans Illustrator, mais ça ne rend pas un résultat propre. Pire, si vous avez un fond, des détails, ou une image pixélisée de base, bonjour les dégâts.
Ça demande un temps fou de rattraper ça. Je me suis tellement arraché les cheveux que j’étais prête pour le tournage de « Fast and Furious » à la fin de l’opération.
Je l’ai fait pour dépanner, je ne le referais plus jamais de ma vie.
Je me suis parfois retrouvée à devoir refaire intégralement le logo pour que ça passe. Et là encore, j’ai pris quelques réflexions en retour car je n’arrivais pas tout à fait au même résultat (« mais là, le cercle il n’est pas tout à fait aussi gros que sous la version PowerPoint… »).
C’est normal d’avoir des exigences de qualité quand on connaît les enjeux derrière un logo et qu’on est professionnel. La vectorisation d’une image à partir d’un .jpeg ou d’un .png, ce n’est pas une opération simple. C’est plus proche du bricolage que du graphisme de mon point de vue.
Retour aux outils
PowerPoint vous permettra peut-être de faire une maquette, mais le logo final devra impérativement être vectorisé de la tête aux pieds et en résolution suffisamment bonne pour qu’il puisse être agrandi et réduit sans perdre en qualité. Sans ça, oubliez son application sur pas mal de supports.
Si son application se limite à des supports print pas trop grands, ou sur internet, un .jpeg ou un .png peut suffire. Mais si vous êtes une entreprise de transport et que vous devez imprimer vos logos sur vos véhicules, vous aurez besoin d’un vectoriel. Idem pour les parutions presse, beaucoup de magazines vous demanderont une version HD et/ou vectorisée. Pensez-y dès le départ.
Personnellement, j’utilise illustrator, mais je sais qu’il existe d’autres logiciels adaptés.
Ah, et pour finir… ne prenez pas des images lambda au hasard sur Google en guise de logo, ou pour le créer. Là, on attaque des histoires de droit d’auteur et ça nécessitera la rédaction d’un article entier ^^.
#2 Le logo doit bien vieillir dans le temps et évoluer en douceur.
Source : bored panda
Pour qu’un logo fonctionne bien, il doit être le plus intemporel possible. Intemporel ne veut pas dire « neutre », on peut faire de l’intemporel moderne. Intemporel veut juste dire que le logo va bien évoluer sans être coincé dans son époque.
Pourquoi ? Parce que la refonte d’un logo est un exercice encore plus délicat que la conception d’un logo. Surtout s’il y a beaucoup de supports utilisant l’ancien logo. Il faut tout repenser.
Un logo vieillissant, c’est souvent préjudiciable pour l’entreprise. Mais un changement drastique l’est encore plus. Il est donc très important de penser à ses évolutions si c’est possible de le faire.
Anecdote : J’ai vécu des refontes de logo dans 3 entreprises différentes. À chaque fois, il a fallu revoir tous les supports : cartes de visite, site internet, brochures, kakémonos, stickers voiture, bref, la totale. Imaginez le nombre de supports obsolètes (et donc l’argent) jetés au moment de la transition. Ce n’est pas un exercice à réaliser tous les ans, croyez-moi.
Certains logos s’en sortent parfaitement, comme le « Café Grand’ Mère » qui a évolué en douceur sans perturber les consommateurs, ou encore le chocolat « Banania ».
D’autres ont réussi le pari de changer du tout au tout, comme « Apple » ou « Pepsi Cola ».
Enfin, certains se sont cassé les dents comme « GAP » dont le changement de logo a été un tel échec qu’ils ont dû reprendre leur ancien logo.
#3 Faire sobre
Un logo trop chargé, c’est le risque de perdre en lisibilité.
Souvenez-vous, on doit pouvoir le reconnaître sur des supports aussi petits que grands. Pensez à une icône qui pourrait vous permettre de vous émanciper du texte (comme « Apple », ou « McDonalds »).
Parfois, les solutions les plus sobres sont les meilleures. Mais atteindre des résultats minimalistes demande souvent un énorme travail préparatoire. Le plus sobre n’est pas toujours le plus simple.
#4 Ne pas se caler sur une mode
Vous vous souvenez de la tendance des logos scandinaves ? De la police « Lobster », ou de la tristement célèbre typographie « Comic sans MS » ?
Il y a eu des modes où certains styles et certaines tendances étaient très, trop utilisés. Le risque, c’est qu’une fois la hype passée, le logo fasse désuet. On pourrait dire qu’il est « ancré dans son époque ».
Or, comme nous l’avons vu plus haut, quand on crée un logo, il faut penser long terme.
Suivre les tendances sur des supports de communication one-shot comme un flyer, une brochure, c’est possible. Sur un logo, les évolutions sont beaucoup plus difficiles à réaliser. Surtout s’il faut repenser toute la charte graphique et les supports existants (on revient à l’art délicat de la refonte de logo).
#5 Pensez multi-supports et lisibilité
Votre logo doit être adaptable et reconnaissable sur de l’infiniment grand et de l’infiniment petit. On doit aussi bien le reconnaître sur un pin’s, une carte de visite, une bâche de camion, une façade d’immeuble, ou imprimé par fax.
Faites des tests, vous vous rendrez vite compte de ce qui passe ou pas.
#6 Votre logo doit être unique
On attaque ici un point vital. Votre logo, c’est vous, votre image, vos valeurs : il doit donc vous ressembler, et ne ressembler à aucun autre.
Exit donc les générateurs automatiques et autres templates de logo préremplis.
C’est bien pour un blog, c’est catastrophique pour une entreprise.
Pourquoi ? Car si vous vous retrouvez à avoir le même logo qu’une autre entreprise, à 1 ou 2 couleurs près, vous allez perdre en crédibilité auprès de vos clients et peiner à vous défaire de ça sur le long terme.
Vous devrez peut-être même passer par une refonte de logo, ce qui vous coûtera de l’argent car vous devrez sûrement reprendre tous les supports sur lequel l’ancien logo était imprimé… voir les jeter.
Voilà, je vous ai partagé les quelques clés essentielles pour avoir un logo qui fonctionne. J’espère que cet article vous aura aidé !
N’hésitez pas à le partager ou à le commencer, ça pourra peut-être aider une de vos connaissances, amis, Freelance, entrepreneur qui souhaite se lancer dans l’art de la création de logo ou qui envisage d’en avoir un.
Et si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à m’envoyer un mail : contact@roxane-chanpao.fr
À bientôt !